Il fallait bien qu’un jour on finisse par tomber le masque : lire la Harvard Business Review (en VO et en VF), Les Échos Management ou le fil des cabinets de conseil en stratégie sur LinkedIn, ça va un moment. Alors, bien sûr ne nous faites pas dire qu’on s’y ennuie ; qu’on n’y apprend rien ; qu’ils nous tombent des mains. Au contraire. On s’y plonge. On y déniche (parfois) de nouveaux mots, on y découvre (souvent) de nouveaux concepts, des mondes prêts à advenir, qu’on ignorait, qui nous fascinent. C’est juré, ils nous font réfléchir, ils donnent de la profondeur à nos analyses, ils bousculent nos façons de voir – en un mot ils nous enrichissent…
Mais…
Mais ne pensez-vous pas qu’il y a… mieux ?… Plus fort ? Plus intense ? Plus subversif pour à la fois se comprendre et comprendre le monde professionnel ? Par exemple, en lisant Scott Fitzgerald – qui reste un compagnon de route indispensable en termes d’apprentissages et d’émotions – de naufrages aussi ? Ou Hemingway – qui constitue en tout une boussole indépassable dès lors qu’on traite de courage et d’accomplissements, physiques et moraux ?
Lire des romans nous fait tels que nous sommes au gré d’aménagements mobiles, souples et imparables. En passant par le délicieux mensonge qu’est la fiction, lire permet de recueillir sur soi les meilleurs indices de connaissance et d’atteindre sur les êtres qui nous entourent une vérité plus vive et plus exacte.
En avouant que « la mort de Lucien de Rubempré avait été le plus grand drame de sa vie », Oscar Wilde avait (presque) tout dit. Alors cet été, au bord de la mer ou face aux montagnes, le soir comme le matin, laissez tomber la presse économique : lisez des romans !