première matinale thématique d’haxio à paris

première matinale thématique d’haxio à paris

 

haxio organise sa première matinale thématique à Paris, le 28 novembre de 9h à 11h.

Le thème ? Les angles morts du recrutement !

pourquoi ce rapprochement entre angle mort et recrutement ?

  • parce qu’il nous semble au cœur des difficultés qu’ont les entreprises aujourd’hui à recruter…
  • parce que nous aimons ouvrir les débats…
  • parce que notre objectif est de vous apporter des éléments de réponse concrets sur la sécurisation, la fiabilisation et l’objectivation de vos process de recrutement…

 

Inscrivez-vous dès maintenant (les places sont limitées) : Je m’inscris

Pour cette matinale rh, nous aurons le plaisir de vous accueillir dans nos locaux : 137 rue de l’université 75007 paris

Si vous souhaitez en savoir plus sur cet événement, n’hésitez pas à contacter audrey giraud en MP ou par mail :

 

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notre métier, c’est le plus beau du monde

notre métier, c’est le plus beau du monde

Notre métier est le plus beau métier du monde. On ne le dit pas assez. On nous en proposerait d’autres, plus glamour, mieux payés, que nous n’en voudrions pas. Etre Brad Pitt ou Scarlett Johansson ? Non, merci. Jouer comme Rodgeur ? Non, merci. Chanter comme Céline (Céliiiine, les stades en délire, les paparazzi battant le pavé au pied de l’hôtel, les collections de disques de platine) ? Non, merci.

Car notre plaisir, voyez-vous, est d’écouter des candidats. Et, en les écoutant activement, en leur accordant un degré d’attention extrême, les aider à mieux se comprendre – et à mieux comprendre le marché du travail, les aider à mieux se trouver – et à mieux trouver, sinon l’emploi de leurs rêves (être Céliiiiine, vraiment ?), au moins celui qui leur plait.

Car souvent, très souvent, trop souvent, les candidats que nous rencontrons sont malheureux. Ils ne nous le cachent pas. Ils en bavent. Ils s’ennuient. Le dimanche après-midi n’est pas à proprement parler le meilleur moment de leur semaine. Et forcément ça ne s’arrange pas le lundi. Leur boîte boite. Leur boss est une plaie. Ils ne le disent pas en ces termes mais c’est l’idée. ÇA-NE-VA-PAS.

A un moment de leur vie, ils ont pourtant voulu croire au conseil de Confucius : « Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour dans ta vie ». Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Ils l’ignorent. Ils ont la désagréable impression d’avoir travaillé tous les jours de leur vie.

Il y a plusieurs écoles à propos du travail – nous en reparlerons. Pour l’heure, retenons-en deux, aussi opposées que sont le gris et les couleurs, l’OM et le PSG, l’Auguste et le clown blanc. D’un côté, le travail comme aliénation, privatif de liberté, qui vous « fait perdre la vie en la gagnant (sous-entendu : mal) ». De l’autre, le travail comme épanouissement personnel, qui vous réalise, vous complète et vous apporte, au sein d’une entreprise dont vous partagez les valeurs et les ambitions, la joie qu’évoque Aristote dans son Éthique à Nicomaque.

Nous sommes, résolument et définitivement, de la deuxième école : c’est pourquoi notre métier est le plus beau du monde !

la confiance, c’est une grande affaire de…

la confiance, c’est une grande affaire de…

La confiance est la grande affaire du capitalisme. C’est quelque chose que Marx a loupé. « Il n’y avait pas que le capital et le travail Karl ! » Que feraient les consommateurs s’ils n’avaient pas confiance dans les produits qu’ils achètent ? Que feraient les entrepreneurs et les banquiers s’ils n’avaient pas confiance dans l’avenir ? dans leurs équipes, leurs produits, leurs partenaires ? La réponse est rien.

La confiance est la grande affaire de la politique. A la question « D’une manière générale, diriez-vous que l’on peut faire confiance à la plupart des gens ou que l’on n’est jamais assez prudent lorsqu’on a affaire aux autres ? », en miroirs parfaitement inversés, les électeurs d’Emmanuel Macron font massivement… confiance et ceux de Marine le Pen massivement pas. Dans « La société de défiance », Yann Algan et Pierre Cahuc analysent les raisons pour lesquelles les Français figurent parmi les recordmen mondiaux de la défiance mutuelle et de l’incivisme. A leurs yeux, cette défiance trouve son origine dans le mariage du corporatisme et de l’étatisme dont ont accouché, à la Libération, le modèle social français et, aujourd’hui, un immense sentiment d’injustice. 37 professions réglementées, 42 régimes de retraites, plus de 500 systèmes d’assurance maladie et près de 500 niches fiscales… qui peut dire sur la plage ou dans le métro qu’il ressemble à son voisin ? La réponse est personne. C’est cette défiance endémique qui alimente, dans un même mouvement schizophrène, l’envie, la peur du changement et l’impossibilité de la réforme.

La confiance est la grande affaire du bonheur. Depuis l’origine, les femmes et les hommes éprouvent le besoin de se sentir unis, liés, soudés. C’est un des traits constants du bonheur que de pouvoir aller vers l’autre ; de lui faire confiance ; de s’en remettre à lui pour coopérer, construire, se projeter.

La confiance est (aussi) la grande affaire du recrutement. Sans confiance dans l’avenir, un client ne recrutera pas ; sans confiance en nous, il ne nous confiera pas de mandat ; sans confiance en haxio, un candidat ne se confiera pas. Pas de confiance, pas de confidences – encore moins de confession. Chacun aime donc être digne de confiance. C’est à dire fiable, engagé, bienveillant. Faut-il pour autant se fier « tout le temps et à n’importe qui » semble nous demander ironiquement XIII le héros de la série éponyme ? Retenons la magnifique proposition de Christian Bobin « la confiance, c’est la capacité enfantine d’aller vers ce qu’on ne connaît pas comme si on le reconnaissait ».

recruter, c’est rencontrer

recruter, c’est rencontrer

 

Les entretiens sont toujours des moments uniques. Un CV ressemble à un autre CV ; un entretien jamais. Chaque candidat (F/H), en fonction de ce qu’il est, de ce qui l’amène et de ce qu’il emmène, y donnera une couleur, une matière et une profondeur différentes.

Les entretiens sont des moments d’émotion. Certains voudraient qu’ils n’en fussent pas. Ils leur préfèrent les machines prédictives ou les assessment centers qui éliminent l’ensemble des biais qui surgissent durant un entretien, les apartés, la subjectivité. Ils ont raison à 100%… et tort à 100%.

L’important n’est-il pas dans le chemin ? Dans la surprise, l’inattendu, la ligne qui manque sur le CV ? Une question, soudain, libère un espace ; ouvre un monde ; renverse tout. La magie a opéré. Le doute s’est invité. La réflexion peut commencer.

Passer un entretien avec un chasseur ou un coach, c’est passer un entretien avec soi ; comme le disait André Breton de l’amour, c’est recevoir de ses nouvelles. C’est disposer, durant une heure et demie, d’un guide qui vous accompagne en territoire inconnu : vous-même. Tout était là, mais informulé ; ou tout était là, mais trop formulé ; bref, tout n’était pas là. Quel professionnel suis-je ? Que désiré-je ? On se croit à l’autre bout du monde ? C’est le cas : on est entré en soi. Quelle aventure !

Les plus belles surprises s’échappent alors tels des lapins du chapeau du prestidigitateur : derrière la Directrice Générale inflexible, la fan de Bacon. Derrière le Directeur Financier gardien du temple, l’écrivain de polars déjantés. Derrière la DRH de grand groupe, l’ex footballeuse de haut niveau. Les cartes sont rebattues : tout redevient possible – ou presque.

La mère de Socrate était sage-femme, son fils, devenu philosophe, disait exercer le même métier. A l’une les corps ; à l’autre les esprits ; aux deux la maïeutique. Tant que nous questionnerons des candidats-es et serons surpris-es par elles et eux – qui seront aussi surpris-es par… eux et elles, nous continuerons d’aimer notre métier… de sages-femmes et sages-hommes !

la perte, c’est le changement

la perte, c’est le changement

 

C’est dans les années 40 qu’Abraham Maslow a eu l’idée de ranger les besoins humains sur les cinq degrés d’une pyramide qui allait très vite porter son nom.

Selon le psychologue américain, le premier besoin fondamental de l’homme est d’ordre physiologique. Si vous vivez à la lisière de l’existence physiologique, sans emploi ni domicile, la nourriture, l’eau, le sommeil seront primordiaux : le reste ne revêtira aucune importance.

Le deuxième besoin fondamental vient très vite après : il est d’ordre sécuritaire. Si vous vivez en temps de guerre ou dans le chaos d’une catastrophe naturelle, votre unique préoccupation sera de stabiliser votre environnement, de le rendre aussi prévisible, « safe » et rassurant que possible.

Ces deux besoins fondamentaux garantis, Maslow théorise alors l’émergence de besoins dits « supérieurs » : ils vont occuper les niveaux élevés de la pyramide. D’abord, le besoin d’appartenance (amour, affection des autres…). Ensuite le besoin d’estime (reconnaissance, appréciation des autres…). Enfin le besoin d’accomplissement de soi.

Lorsque nous chassons des candidats, nous privilégions naturellement dans nos discours les besoins supérieurs de Maslow : dans nos sociétés avancées, chacun s’est mis en quête du sens et de l’épanouissement qui figurent en haut de la pyramide. C’est pourtant ignorer que de nombreux candidats préfèrent en rester au niveau 2 : ils éprouvent du mal à quitter leur employeur, à se mettre en mouvement, à faire bouger leurs propres lignes. Y songent-ils seulement ? C’est à voir. Au bord du vide, quitter le mal connu pour le bien à connaître leur donne le vertige. Ils ressemblent à Bélikov ce personnage de Tchechov dans L’homme à l’étui.

Bélikov ne sort jamais de chez lui sans son pardessus, son parapluie, ses caoutchoucs – ses « étuis » le protègent du monde extérieur. Il est professeur de grec ancien « car les langues mortes ne bougent plus, elles sont ce qu’elles sont à jamais. ». Tout, dans le changement l’effraie car tout changement est perte. Mieux : la perte, c’est le changement. Il renonce de la sorte à sa propre liberté car il sait que la liberté, c’est aussi celle des autres, qu’il ne contrôlera pas.

Ces candidats, beaucoup plus nombreux qu’on ne le croit, dont le besoin fondamental est de rester les mêmes dans un environnement dont ils aimeraient qu’il reste le même, échapperont-ils toujours aux radars des chasseurs ?…

 

rester, c’est partir un peu

rester, c’est partir un peu

 

On ne sait pas vous mais nous l’été a été Neymar. Il nous a semblé épuisant, interminable, plus stressant qu’une série Netflix. Son titre : « La casa de la peur ». Chaque matin livrait son lot d’informations. On les lisait le cœur battant. On n’en tirait rien. Elles étaient approximatives, contradictoires, frelatées – surtout lorsqu’elles émanaient de « source sûre ». On ne savait plus quoi préférer : que Neymar reste, en dépit de son désir de partir, ou qu’il parte, en dépit de notre désir qu’il reste. Le 2 septembre la clôture du mercato a sifflé la fin de la partie. Le numéro 10 du PSG, star interplanétaire et footballeur de génie, restait. Contraint et forcé certes, mais il restait… au grand dam des Ultras (entendez les supporters les plus enragés du PSG) qui estimaient, ô sacrilège, que Neymar avait « trahi l’Institution ». 

Le cas Neymar, par-delà sa singularité – le football, le Qatar, l’argent fou, les réseaux sociaux, la personnalité du joueur… -, pose de nombreuses et passionnantes questions aux DRH. L’une d’entre elles est de savoir si un collaborateur exprimant sa volonté de partir « trahit l’institution ».

Ronald Inglehart (qu’aime citer Daniel Cohen) est un sociologue américain qui a théorisé le passage de la société agraire à la société industrielle, puis celui de la société industrielle à la société post-industrielle. La première rupture, selon Inglehart, consacre le remplacement de Dieu par la Raison, des prêtres par les ingénieurs, de l’Eglise par l’Usine. De fait, la société reste aussi verticale et hiérarchisée qu’avant ; l’Institution a certes muté, de religieuse à laïque, mais elle conserve son ordonnancement et sa toute-puissance. C’est la sortie du monde industriel qui marque la vraie rupture, caractérisée par l’avènement de l’individualisme et l’épanouissement voulu par et accordé aux salariés ; l’affirmation de soi et l’autonomie sont devenues les éléments fondateurs de notre société où chacun « veut vivre sa vie »… et dispose de plus en plus des moyens de le faire.

Dans une société qui s’est horizontalisée, les salariés, et Neymar en est un, ont gagné leur liberté. Avant, tenus par l’Institution, ils étaient d’autant plus fiables qu’ils étaient faibles. Maintenant, ils sont d’autant plus libres qu’ils sont plus forts – chaque DRH le vit au quotidien. Neymar sera-t-il plus fort en prolongeant au PSG ? Réponse au printemps lors des phases finales de la Ligue des Champions…

Breaking news : le feuilleton n’est pas fini…