En pleine guerre des talents, et dans une année record en termes de volume d’offres d’emploi, il est essentiel pour les entreprises et les recruteurs de se poser les bonnes questions pour attirer les talents…
Et quand on regarde la tendance actuelle, aucun changement ne semble se profiler quant aux difficultés que rencontrent les entreprises pour recruter… À l’heure où les candidats sont très sollicités, les recruteurs doivent être vigilants sur les attentes des talents et les raisons qui font qu’ils acceptent ou non une proposition d’emploi. Nombre de jours de télétravail, transparence sur la situation de l’entreprise, environnement de travail, futurs collègues, rémunération et avantages proposés, déplacements, engagements de la société… sont autant de critères importants pour le candidat dans le choix d’un poste.
S’il y a encore quelques années, il n’était pas rare pour le recruteur de conseiller le candidat sur la manière de se vendre auprès de son potentiel futur employeur, on assiste aujourd’hui à un retournement de situation : les recruteurs doivent faire prendre conscience à leurs clients que c’est maintenant à eux de séduire les candidats et de répondre à leurs attentes.
Si nous sommes passés d’une situation où il fallait « sélectionner » les candidats à une situation où il faut désormais les « séduire », ces derniers ne sont pas pour autant naïfs… 24% d’entre eux sont d’ailleurs sceptiques quant aux promesses qui leur sont faites durant les process de recrutement. (source : Monster). Actuellement, ce sont les candidats qui font passer un entretien aux recruteurs, durant lequel ils tentent de vérifier la véracité de leurs propositions. Un fonctionnement qui s’est donc inversé et qui renforce l’importance de la transparence du recruteur et de la prise en compte des attentes du candidat.
Dans ce cadre, haxio Talent a récemment réalisé un sondage sur LinkedIn, qui montre que dans une annonce d’emploi, 72% des candidats souhaitent avant tout voir apparaitre le salaire et les avantages proposés par l’entreprise. Et en pleine période d’inflation, on ne peut que comprendre que le salaire soit le critère de choix n°1 lors d’un changement professionnel… Pourtant, cet élément est souvent abordé très tard dans les processus de recrutement. Il est donc urgent pour les recruteurs de changer leur façon de faire et d’oser briser le tabou qui règne parfois autour de ce sujet.
Il ne s’agit pas de nier que les candidats sont attentifs à l’environnement de travail, l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, la diversité des missions, la flexibilité, les possibilités d’évolution, les valeurs de l’entreprise… (dans notre sondage LinkedIn, les engagements de l’entreprise et les perspectives d’évolution arrivent d’ailleurs en deuxième et troisième position avec 13% et 11% des votes). Mais tous ces éléments ne sont que des prérequis, auxquels il est essentiel d’ajouter la dimension salariale. Ne pas tenir compte de l’importance de la rémunération, c’est ne pas répondre aux attentes des candidats et prendre le risque d’essuyer de nombreux refus.
Une étude réalisée par Glassdoor affirme notamment qu’une offre d’embauche sur six est refusée en France et que pour 30% d’entre elles, le refus est dû au salaire… Chez haxio Talent, nous avons la conviction que la question de la rémunération doit être abordée de façon prioritaire dans un process de recrutement. Il ne faut plus hésiter à communiquer rapidement une fourchette aux candidats, et à être force de proposition auprès de nos clients (en s’appuyant, quand cela est nécessaire, sur les équipes de la practice rémunération du groupe Alixio), pour éviter de se retrouver avec des candidats qui déclinent la proposition à la fin du process de recrutement, car le salaire ne leur convient pas.
Même si nous sommes conscients qu’il n’est pas toujours possible d’indiquer le salaire, à quand plus de transparence sur la rémunération dans les annonces des cabinets de recrutement ?!