C’est le premier petit déjeuner organisé par haxio. Nous sommes à Lyon un vendredi de mai, un matin de grand soleil. Le thème ? Les angles morts du recrutement. A l’écran, une photo : un homme et une femme enlacés. C’est tout ? Non, en regardant attentivement, une autre réalité apparaît, qui se superpose à notre première impression et s’y substitue bientôt en totalité. L’enjeu est là : dans un recrutement, à quoi se fier ? A notre première impression, à nos émotions, à notre raison ?
Alexandra Apostolescu, coach et psychologue, directrice de pôle Talent Management au sein d’haxio, récapitule les erreurs et biais qui nous empêchent de voir ce que nous voyons : effets de halo, de Rosenthal, de contrastes ; tendances à généraliser ou à se projeter : la liste n’est pas exhaustive…
On songe à Charles Péguy : « Il faut toujours dire ce que l’on voit. Il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit. » Que voit-on ? Tout est là. Le meilleur antidote à l’erreur de recrutement reste, selon Alexandra Apostolescu, l’assessment center – ou comment des comportements observables et observés, donc vus, traduisent des compétences recherchées et objectivées.
En appui, on assiste à un exercice en direct avec Frédéric Schwenck, directeur d’haxio Grand Sud en guest star: c’est bluffant. Pour autant, et c’est la conclusion à laquelle Alexandra Apostolescu nous amène, tout recrutement, à l’instar de toute décision, demeure une affaire d’émotion.
Reste dès lors à déterminer la part de raison que chacun voudra y introduire…